Nisi Dominus

Nisi Dominus est une série picturale composée de neuf panneaux qui tentent de reprendre « à la Lettre » les neuf mouvements de la composition en neuf mouvements composé par Vivaldi (1678–1741) vers 1716 (RV608), il en écrit une autre version en 1739 (RV803).

Cette musique lyrique et baroque reprend elle-même le psaume 127 qui était traditionnellement chanté ou récité lors de l’office de none pendant la semaine depuis le haut Moyen Âge.

Le Nisi Dominus de Vivaldi est une mise en musique du psaume 127 (ou 126), le 7e des 15 cantiques des Degrés ou psaumes des montées (Canticum graduum Salomonis) – supposé écrits par le prophète Salomon, roi d’Israël, au Xe siècle avant J.-C. Il a une place centrale entre les autres cantiques supposément écrit par David. Ces quinze cantiques des degrés étaient chantés lors de la montée des quinze marches menant au temple de Jérusalem au moment des fêtes de pèlerinage.

Cette psalmodie sur fond d’instruments à cordes évoque la foi, la croyance et le mystère e la foi.

L’ensemble de neuf tableaux reprennent « à la lettre » la mise en musique du psaume par Vivaldi propose aux spectatrices et spectateurs de parcourir un chemin de croix graduel, lumineux et circulaire où le début devient la fin et nous interroge sur notre place dans le cosmos, quelles que soient nos convictions religieuses, pour nous relier aux autres et à ce qui nous environne, et de transformer le vide apparent en un bâton qui sera à la fois notre pain et notre arme.

Cette foi, c’est aussi celle de l’artiste, du musicien ou du plasticien et de tout créateur qui se remet à l’ouvrage pour construire des œuvres dont l’utilité n’est pas évidente pour la société, confrontée à sa finitude et au cosmos.

Quelles que soient nos croyances et nos convictions, ce sont les éternelles mêmes questions qui nous relient :

D’où venons-nous ?

Qui sommes-nous ?

Où allons-nous ?

Premier mouvement / Premier tableau :

Nisi Dominus aedificaverit domum in vanum laboraverunt qui aedificant eam nisi Dominus custodierit civitatem frustra vigilavit qui custodit (Si le Seigneur n'édifie la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain, si le seigneur ne garde pas la cité, ceux qui veillent la protègent en vain)

Deuxième mouvement / Deuxième tableau :

Vanum est vobis ante lucem surgere (Rien ne sert de vous lever avant l’aube)

Troisième mouvement / Troisième tableau :

Surgitis sederitis postquam sederitis qui manducatis panem doloris (… de vous coucher tard ou de manger un pain gagné avec peine)

Quatrième mouvement / Quatrième tableau :

Cum dederit dilectis suis somnum Ecce hereditas Domini filii mercis fructus ventris ( Il accorde le sommeil à ceux qu’il chérit. Voici l’héritage du seigneur, des fils, le fruit des entrailles est une récompense.)

Cinquième mouvement / cinquème tableau :

Sicut sagittae in manu potentis ita filii excussorum ( Les fils qu’un homme a dans sa jeunesse sont pareils à des flèches dans la main d’un homme fort)

Sixième mouvement / Sixième tableau :

Beatus vir qui implevit desiderium suum ex ipsis non confundentur cum loquentur inimicis suis in porta ( Heureux l’homme qui en a rempli son carquois selon ses désirs : il ne sera pas confondu quand il parlera avec des ennemis à la porte de la ville)

Septième mouvement / Septième tableau :

Gloria Patri et Filio , et Spirítui Sancto. (Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit)

Huitième mouvement / Huitième tableau :

Sicut erat in principio, et nunc et semper (Ainsi qu’il était au commencement, maintenant et toujours)

Neuvième mouvement / Neuvième tableau :

Et in sæcula sæculórum, Amen (Et dans les siècles des siècles, qu’il en soit ainsi)